Dîner à Montréal de Philippe Besson
C’est curieux, je pensais vous avoir parlé du precedent livre de Philippe Besson « Un certain Paul Darrigand« , paru chez Grasset, il y a un an et demi. Non pas tant pour l’histoire, mais parce que la sensibilité de l’auteur m’avait tant ébranlée. Et je me rends compte que je ne l’avais pas fait.
Philippe Besson me touche par la sincérité et la lucidité qui sont les siennes dans la façon d’analyser et de décortiquer les sentiments humains souvent très complexes. Il est si honnête face à ses emotions, qu’il ne témoigne d’aucune sollicitude vis-à-vis de lui-même.
Dans son précédent roman «Un certain Paul Darrigand» Besson faisait le récit de cet amour fugace et surtout impossible qu’il a partagé pendant un moment avec ce fameux Paul D.
Un amour limité dans le temps, puisque, très vite, Paul revient vers la femme qu’il doit épouser et fait tout pour oublier ce moment si fort partagé avec l’auteur .
Dans «Dîner à Montreal», les deux hommes se retrouvent après 30 ans de silence. Besson se trouve au Canada pour la signature de son dernier roman et rencontre Paul qui vient lui demander une dédicace. Hasard ?
‘’Préférer une existence tranquille sans beaucoup d’aspérités j’ai plus de mal.’’
Peut-être, mais peut-être pas.
Rapidement les deux hommes se donnent rendez-vous pour dîner, chacun accompagné de la personne qui partage désormais sa vie. Après quelques banalités échangées, les masques tombent.
Rapidement la vérité refait surface, les éternelles questions restées sans réponse pendant toutes ces années sont à nouveau posées.
Devenus tous deux des hommes qui ont brillamment réussi, leurs vies ont eu des parcours très différents, ils ont des façons de raisonner très distinctes.
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Ce qui m’a surtout intéressée dans le livre de Besson, c’est son analyse des choix que nous faisons. Libre celui qui veut l’être et en cela, Besson ne déroge pas à la règle. Contrairement à Paul il a choisi le parcours le moins facile, assumant pleinement son homosexualité, et donc sa spécificité.
Pas de petits arrangements avec la vie, pas de compromis, comme cela a été le cas pour son ami, l’auteur a choisi le chemin le plus difficile : celui d’être qui il est, c’est à dire, différent de la «norme» sociale dominante. La difficulté entraînant forcément avec elle la solitude.
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Ce que j’aime chez Besson c’est qu’il ne condamne pas son ami qui a choisi le chemin le plus rassurant. Il le comprend, même s’il ne partage pas le même avis, ni les mêmes choix.
‘’J’en conclurais que son bonheur tranquille n’avait rien de méprisable. Une épouse aimée et aimante, un fils qu’on regarde grandir, un travail qui plaît, le confort matériel, un bel appartement avec vue, non ça n’avait rien de méprisable, vraiment.
D’ailleurs, est-ce que je n’en avais pas rêvé, moi aussi quelquefois? »’
Pas de regrets, juste des constats et « la conclusion que ne pas regretter ne signifie pas qu’on a oublié ».
Chacun gérant le manque à sa façon, selon son caractère.
Et de conclure que, finalement, après toutes ces années , il ne reste plus que « l’effluve d’un sentiment« .